Titre : Amour, humble sentiment ?
Date de création : Samedi 3 octobre 2009
Genre : Psychologie, rage, réalité.

Je tremble. C'est la Pleine Lune demain et je tremble. J'ai observé, guetté, me rendant malade. J'ai envie de vomir cette Haine qui me ronge. J'ai envie de crier cet Amour si proche que j'ai laissé s'éloigner. Cette souffrance imprégnée dans mes moindres molécules me rend irritable. La question est "pourquoi avoir fait ça ?" Est-ce qu'Elle s'attendait à ce que je vienne alors qu'Elle sait que jamais je n'aurai bougé ? Dans ma tête, entre mes lèvres, résonnaient tous ces mots, se murmuraient et me chatouillaient les tympans. J'ai eu cette envie de descendre, de m'accrocher à ce qui me restait d'humanité... et de Le cogner. De Le cogner si fort qu'Il ne se serait jamais relevé. L'espace d'un instant, mon front s'est collé à ma fenêtre et j'ai respiré aussi lourdement qu'un étalon sauvage effronté qui se serait retrouvé enfermé dans une cage. Il sentait ma présence... Assez pour qu'Elle me tourne le dos. Il observait ma vitre... Tout comme Elle.


Tout est confus. Cela fait quelques minutes que le noir a emprisonné mon existence. Qu'ai-je fait ? La voir s'essuyer les yeux, j'en ai déduis qu'Elle avait bel et bien pleuré. Et je n'ai pas bougé, Nom de Dieu ! Je n'ai pas bougé, restant cloitrer contre le mur, juste à côté de ma vitre, pour Les observer en contre-bas ! Je me sens si lâche, si irrésistiblement faible. Un poing a été donné dans mon estomac alors qu'Il avait pris Ses bras pour les mettre autour de Son cou. Mon cerveau a été déconnecté à ce moment-là et je n'ai plus cherché à me cacher. A Leur départ, ma fenêtre était ouverte, je Les fixais intensément en attendant qu'Ils me voient... En vain.

J'aurai du bouger, c'est tout ce que je me dis. Le pire, c'est que j'étais descendue à un moment donné... Et que j'ai abandonné en entendant la voix du mec. Le regret est présent -il emprisonne mon coeur dans une mare de sang. Au jour le jour, qu'on m'a dit. Et j'ai traitreusement gardé ma fierté plutôt que de m'immiscer dans un couple dont l'une des personnes ne m'appartient pas.


J'ai mal. Affreusement mal. Quelle terrible torture...
Je sens que je vais gerber.